8. De mal en pis
Mardi 9ème jour
* Mmm voyons voir… en 6 lettres : un verbe qui laisse peu d’espoir et qui commence par M… Mourir ?
Hanyo vient de gagner un point de logique.
Avec ses points de physique, Intell était tout indiqué pour la corvée bêchage.
Le prochain printemps commence déjà à faire des ravages dans certains esprits.
- Tu te rends compte Fonsine, Zundapp et Kimarion ne pensent plus qu’à la bagatelle. On devrait peut-être leur permettre un petit baiser pour qu’elles arrêtent de déprimer.
- Nan-nan Morgann, pas de baiser ! Après le baiser elles vont réclamer le reste. Le baiser c’est juste l’amuse-gueule, t’as pas vu l’appétit qu’elles ont ?
- Grouillez ! Mais grouillez donc ! Je vais finir par me faire dessus.
- Si tu picolais moins, tu pisserais moins, Zundapp !
Bien vu Hanyo. Ah, ça se ressent ses points de logique.
Parfois, ces demoiselles à l’aspiration plaisir acceptent de faire une entorse à leurs phantasmes de baisers et de rendez-vous avec des envies de femme enceinte.
Une bouchée Zundapp hein, pas plus. C’est la dernière pâtisserie fourrée.
- Pff, ça vaut même pas le coup d’y goûter.
Si-si, ça vaut le coup, tu peux me croire.
Kimarion a trouvé une occupation nettement plus saine que la picole.
Pendant qu’elle se crève à jardiner, elle pense pas.
Mais dès qu’elle se retrouve désœuvrée, c’est la fontaine.
- Au lieu de pleurer ici, que ça sert à rien, vas-donc pleurer au-dessus des tomates, ça t’évitera de les arroser.
Tu deviendrais pas un peu sadique Lorraine ?
- Nan mais c’est vrai, elles commencent à m’énerver elle et Zundapp. Elles se plaignent sans arrêt, elles font que ça ! Nous au moins, on se rend utiles.
Heu… tu crois que c’est prudent de réparer la chaîne, Lorraine ? Vas pas encore nous provoquer un court-circuit, ça serait le pompon.
- J’ai même pas pris une poignée de châtaignes. J’en reviens pas. Je m’améliore.
Mais la malédiction du feu allait encore frapper
- Kimarion, qu’est ce que tu nous fais ? T’as ENCORE déclenché un incendie ? Mais c’est pas possible, on est cernés par les pyromanes.
- Au lieu de te tenir la tête qui va pas s’envoler, attrape plutôt un extincteur Intell, ça gagne la centrifugeuse.
- J’ai réussi ! J’ai réussi ! Ouah, je suis trop fort !
Ce qui aurait été fort Intell, c’est que tu arrives à enrayer l’incendie avant que chacun réalise que son pire cauchemar venait d’avoir lieu.
Les jours suivants, entre la queue aux toilettes, les odeurs incommodantes et les cuites au bar, l’histoire se répète.
Entre deux crises de larmes, Kimarion fait sa toilette.
Intell cachait bien son jeu : Il picole en douce.
Va falloir faire des marques sur les bouteilles.
Kimarion s’inquiète pour l’avenir. Elle le sent bien venir, l’abat-jour
- Vous croyez qu’il m’ira ? J’aimerais au moins pouvoir choisir la couleur.
Vaincue par tant de mauvaise volonté, Fonsine a décidé de s’occuper de ses fesses.
Elle se contentera désormais de noter les évènements marquants sur son journal intime.
Kimarion et Hanyo n’en font qu’à leur tête : on leur avait demandé de semer des plants de tomates dans la serre, et voilà qu’elles en ont planté dans le jardin. Avec la neige, je serai curieuse de voir l’allure qu’elles auront après le dégel, les tomates.
De vrais boulets ces filles
La dernière d’Hanyo :
- Faudrait se téléporter sur le toit, on pourrait accéder au buffet. Y en a marre de bouffer du poisson.
- Comment tu veux te téléporter sur le toit ? T’as même pas trois points de logique, lui a fait remarquer Parker.
- J’ai plus d’un tour dans mon chapeau. Un petit coup de magie et le tour est joué.
La pauvre se croit dans les Sims1, c’est dire si la réclusion lui a porté au ciboulot.
Même si pour le moment le reste de la troupe est épargné, on a commencé à noter des comportements bizarres chez plusieurs d’entre nous.
Intell lui-même n’est pas exempt de troubles du comportement, mais il n’en a pas conscience. Il tire déjà des plans sur la comète.
- Si on passe l’hiver sans pépins, c’est que j’ai surestimé la difficulté de ce défi. Je vous en préparerai un autre dont vous me donnerez des nouvelles.
Allez savoir ce qui peut germer dans son esprit malade.